Walking The Edit

Déboguage post présentation

Finalement nous avons pu présenter le dispositif au public lors du festival Festimixx les 12 et 13 juin; encore 2 jours avant, ça ne marchait pas vraiment. Mais grâce à l’énergie et aux compétences réunies de Florian Poulin, Nicolas Goy et Lionel Tardy, nous avons pu nous faire une idée du fonctionement global du dispositif dans un cadre de présentation publique.

Il y a plusieurs conclusions (provisoires, ça va encore bouger) qui s’imposent avec plus ou moins de clarté:
– cela reste très difficile de donner une idée précise et efficace du projet à des personnes qui « débarquent ». Les points qui coincent: comment on « marche » son film ? est-ce que l’on doit filmer soi même ? est-ce que l’on est filmé ? Il y aussi le maniement de l’Iphone qui n’est pas évident pour les personnes qui ne connaissent pas cet appareil. Beaucoup de gens s’attendaient à voir quelque chose (des images) lors du parcours; mais au retour, s’il y a eu des sons intéressants, ils n’ont pas dit avoir été frustrés de l’expérience…
– dans ce sens, il faut trouver une carotte efficace (pour le moment, c’est de « marcher son film ») pour rendre les gens curieux. Il faudrait pouvoir tabler sur la dimension ludique, performative, interactive et améliorer la dimension collective (pour le moment, l’expérience est assez solitaire, même si plusieurs personnes ont voulu faire la marche ensemble).

Concernant le déboguage du dispositif, les problèmes suivants reviennent régulièrement (du plus important au moins urgent):
– les 70% – 80% des médias choisis ne proviennent pas de la proximité de la trace enregistrée (exemple extrême). Parfois le décalage est intéressant, mais c’est vraiment du hasard – ce sera sans doute meilleur si nous maîtrisons en amont quels médias peuvent être rencontrés selon les endroits visités;
– il y a des médias qui nous « collent »: par exemple celui qui est visible sur ce film. On a essayé de l’indexer de manière à ce qu’il y ait le minimum de chances qu’il soit pris, mais rien n’y a fait: il est revenu sur presque 50% des films, la plupart du temps au début. Et comme il est long… C’est un bogue (?) vraiment gênant – est-ce qu’il y aurait une priorité mal réglée ou alors un « cache » qui fait du zèle ? Je n’ai pas trouvé de logique à l’apparition des fichiers qui reviennent souvent (il y en a une petite dizaine, dont 3 qui sont très collants): ce n’est pas lié à la localisation, mais plutôt au départ ou lorsque le système semble « patiner »…
– il n’y a pas de corrélation entre la vitesse du parcours enregistrée et la durée des médias. Que l’on marche vite ou qu’on soit au repos, il n’y a pas de logique de durée de média et donc de rythme de montage. C’est vraiment dommage, puisque finalement le parcours ne semble pas influencer le film (ni au niveau du tracé ni au niveau de la vitesse…).
– souvent, les deux premiers médias sont: très court et très long ensemble;
– on n’a pas pu constater de continuité thématique;
– certaines personnes nous on reporté qu’ils ont entendu des choses différentes que ce que le film montre et fait entendre au retour;
– certaines personnes également on reporté le fait qu’il y a eu des coupures de son (mais Nicolas travaille déjà sur ce problème);
– on sent qu’il y a un certain aléatoire (ou du moins, une certaine fragilité dans les variables dont on dépend, comme les satellites, les antennes des opérateurs etc) dans le cas des films générés par deux personnes qui ont marché ensemble.

Il est à noter qu’il y a parfois des exemples de films qui sont assez réussis (pas sous toutes les coutures cependant), ce qui montre que c’est possible d’arriver à des résultats intéressants, mais c’est assez difficile à évaluer si c’est un coup de chance ou que les divers facteurs qui s’influencent parmi ont permis un meilleur équilibre final…

UF, 18.06.2009

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