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Projets

Faire rebondir le projet traverse

Maintenant que le projet traverse a rencontré avec succès le public intéressé par les enjeux patrimoniaux, nous voulons pérenniser l’opération en permettant aux acteurs du tourisme et de la culture de créer des usages du même type.

Nous souhaitons donc transformer notre application d’édition – actuellement encore au stade du prototype – en un produit générique utilisable par les professionnels du tourisme et de la culture.
Nous sommes également convaincus du potentiel de l’outil pour des usages pédagogiques (classes d’histoire, de sensibilisation aux médias et au numérique, etc.).

Pourquoi, comment et avec quels objectifs transformer notre application actuelle en un produit générique ?
Quelques réponses dans les lignes qui suivent…

Une application du patrimoine peut en cacher une autre…

Aller vers ses publics

Les institutions du savoir, les opérateurs touristiques, les structures culturelles et patrimoniales ont aujourd’hui besoin d’exister de manière vivante et évolutive au sein des nouveaux usages numériques de leurs publics respectifs.

Chaque entité a donc son site internet; parfois son application mobile dédiée et / ou sa base de donnée en ligne, souvent aussi des pages Facebook ou des profils sur Twitter ou Instagram pour pousser des contenus sur les réseaux sociaux, là où se trouve le public. En espérant pouvoir convertir l’internaute en spectateur ou en visiteur, voire en le rendant partie prenante active (créateur de contenu, ambassadeur) de son offre…

Chaque entité doit alors faire le même type de travail, avec le peu de ressources humaines et financières disponibles pour communiquer et faire le marketing de son apport à la société.

Force est de constater que très souvent ce travail en mode marathon solitaire ne porte que très peu de fruits tangibles sur le moyen terme : il y a bien une présence multi-canal plus ou moins évoluée, mais l’expertise et la valeur de l’entité se diluent dans les messages courts qui existent sur des temps de consommation de plus en plus limités.

Au delà d’un buzz lié à un évènement porteur, que reste-t-il du savoir original créé par les professionnels ; que reste-t-il des expériences individuelles, plus ou moins inspirantes mais toujours authentiques, des utilisatrices et utilisateurs ?

Embarquement immédiat pour un voyage dans le temps

Avec une promesse

Partant de ce constat, il existe une problématique encore plus difficile à appréhender que celle de garantir une profondeur et une pérennité à ses messages : comment s’adresser de manière personnalisée et vivante à son public, c’est-à-dire de pouvoir converser potentiellement avec chaque utilisateur.

Les attentes du public sont fortement influencées par l’expérience personnalisée permise par les Facebook, Google, Amazon et consorts : au-delà de la qualité très variable de chaque contenu consommé sur ces plateformes, ce que le visiteur cherche est avant tout une expérience utilisateur individuelle, émotionnelle, organique.

Qu’Internet se mette à son échelle, respire au rythme de sa propre respiration, accueille comme un organisme bienveillant (car non hiérarchisant) ses idées, ses images, ses questions…

Comment alors les industries culturelles et le tourisme peuvent-ils proposer ce type d’expérience, sans tomber dans le piège de tout pousser sur les réseaux sociaux, comme c’est de plus en plus le cas ? Ce n’est pas parce que c’est gratuit et simple à faire que c’est un bon calcul : les intérêts de Facebook ou de Google diffèrent grandement de ceux des producteurs de contenus…

Pour vivre une expérience

La question principale se résume donc comme suit : comment les acteurs susmentionnés peuvent-ils continuer de produire des contenus et des informations (c’est leur métier de base), tout en proposant une expérience utilisateur engageante et originale, qui puisse véritablement valoriser leurs contenus et servir leurs missions ?

Simplement à partir de leur expertise existante, comment les professionnels de ces structures peuvent-ils ajouter une “couche” (un contexte, des mises en relation principalement) qui sera publiée en même temps que leurs contenus, de manière à structurer leur offre comme un tout (avec le fond, la forme et la manière qui s’entrelacent avec cohérence) ?

L’équipe de développeurs du projet traverse a développé durant l’année 2017 un outil d’édition web collaboratif qui répond à ces questions de manière très concrète. Cet outil permet actuellement aux institutions partenaires de créer des liens et de tisser des histoires à partir de fiches descriptives.

L’utilisateur final peut consulter des informations structurées et maîtrisées, tout en ayant la possibilité de découvrir dans le flux vivant et évolutif des contenus publiés une invitation à explorer ce qui fait la richesse de notre patrimoine culturel partagé.

L’équipe de traverse en pleine réunion à Archamps pour réfléchir à la suite

Développer un outil web pérenne

L’enjeu actuel est de pouvoir profiter de l’expérience du projet et de l’outil traverse pour proposer, une fois le financement et les partenaires trouvés, cet outil d’édition novateur à toute structure ayant besoin d’apporter des réponses aux questions posées dans ce texte.

Cette application s’intègrerait de manière complémentaire dans l’écosystème d’outils métier utilisés par les entités en charge d’amener la culture vers ses divers publics. En effet, l’application d’édition traverse permet déjà d’ajouter simplement, à partir des fiches existantes dans les bases de données institutionnelles, des mises en relation entre des lieux, des objets, des personnages, des évènements ou des médias.

Ces mises en relation ne sont pas uniques et figées: un peu comme des associations d’idées, ils forment une chaîne “organique” multi-potentielle, avec laquelle il est possible d’entrer en dialogue, en tant qu’utilisateur.

La méthode traditionnelle de vulgariser le savoir est basée principalement sur la publication de monologues (livres, conférences, expositions, films, visites guidées, etc) sur un mode top-down.
Avec l’utilisation exponentielle des smartphones et des réseaux sociaux, le public est de plus en plus habitué à entrelacer les messages individuels au sein de dialogues qui n’ont plus de contraintes ni de temps, ni de territoire – ni même de support.
La plupart du temps, sur un mode transversal en bottom-up

C’est cet usage personnalisé, sur un mode dialogue, évolutif et vivant, que nous souhaitons permettre et accompagner avec l’outil développé. Plutôt que d’exposer sous forme d’un silo de savoir vertical une enième base de données vers le public, nous avons misé sur le potentiel d’appropriation permis par les mises en relation entre les savoirs, les usages, les besoins et les questions à résoudre.

Au final, la société bénéficie non seulement des “objets du savoir” (les fiches, les publications, etc) en provenance des institutions spécialisées, mais peut tirer un bénéfice immédiat de l’expertise qui s’expose de manière transversale et vivante à partir de la logique des relations ajoutées par dessus ces “objets du savoir”.

Ou dit autrement: en ajoutant pour chaque objet un contexte spécifique, des mises en relations objectives et des associations d’idées subjectives, on augmente la chance qu’un de ces “objets du savoir” puisse être trouvé dans le vertigineux océan des contenus (via une recherche, sur les réseaux sociaux).

Et une fois qu’une pépite est trouvée avec la perspective d’un filon à exploiter, l’humain curieux et entreprenant que nous sommes va vouloir aller creuser plus loin…

À partir de l’existant

Cet outil d’édition collaboratif nous permet aujourd’hui d’offrir au public l’utilisation personnalisée et vivante de notre application mobile traverse.

La promesse de l’application mobile rencontre à notre avis un vrai besoin auprès des utilisateurs: le fait de pouvoir être partie prenante des enjeux de transmission de ce qui fait culture, de ce qui est considéré comme patrimoine.

Les fonctions principales actuelles de l’application d’éditorialisation:

  • Création de fiches. Via un formulaire qui permet d’éditer et de mettre à jour 5 types de fiches.
  • Création de playlists. Via un éditeur simple qui permet d’ajouter et de mettre à jour des fiches dans une playlist.
  • Gestion des playlists recommandées. Pouvoir gérer les playlists mises en avant dans l’application mobile (les “coups de cœur”).
  • Modération des photographies uploadées par le public via l’application mobile
  • Création et gestion des utilisateurs (rôles, droits).
  • Gestion du profil. Nom, image, site web, mot de passe

Le développement de cette application est actuellement en standby, vu que tout le financement disponible pour le projet traverse a été utilisé.

Imaginer et construire la suite

Nous sommes en train d’étudier plusieurs pistes pour trouver des financements et des partenaires pour continuer de développer l’application.

À la prochaine grande vague, je raconte ce que nos châteaux logiciels (mais pas virtuels !) seront advenus…

 

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